Un balcon et un potager urbain

 
Haaa ce balcon ! S’il y a un point positif dans ce changement d’appartement que nous avons du subir l’été dernier alors que ce n’était pas prévu, c’est bien ce balcon ! Pour ceux qui n’auraient pas suivi sur instagram, l’été dernier, au retour des vacances nous avons appris que nous devions quitter l’appartement que nous habitions depuis 2 ans et demi. La douche froide ! Même si nous avons une la chance de trouver un appartement rapidement, nous avons mis pas mal de temps à investir le nouveau. Le temps de faire le deuil de l’ancien. C’était assez étonnant de voir que ça nous faisait comme une rupture amoureuse !
On a emménagé fin août et nous avons pu profiter quelques soirs du balcon, même vide. Et puis l’automne est vite arrivé, je ne m’en suis pas plus occupé. A tord, je me dis, car si j’avais commencé à l’époque j’aurais eu un balcon florissant ce printemps !
 
Mais bon, en mai on se dit qu’il faut vraiment que l’on investisse l’endroit. Sur le petit balcon de notre 2 pièces, il y a quelques années, j’avais mis pleins d’aromates, de fraises, de framboises, de tomates… Mais il était trop petit pour l’utiliser comme un espace de vie. Celui-là, est plus grand et on peut manger dessus. Il n’y a pas trop de vis-à-vis, les immeubles sont assez loin. Néanmoins, assez rapidement, on a trouvé que manger sur une table nous exposait un peu trop. Et surtout ce n’était pas hyper pratique. Du coup, on a bazardé la table de jardin et on a plutôt opté pour un coin “lounge”. En étant plus bas, nous devenions plus isolés par les rambardes.
 
Le truc le plus compliqué pour commencer à végétaliser un balcon, c’est le début. Tu as l’impression d’une grande montagne et à moins d’avoir une formation en jardinage, tu ne sais pas vraiment pas où commencer ! J’ai donc fait appel à Bacsac. Ils ont un système de sur-mesure où ils viennent, te conseillent et s’occupent si tu le souhaites de créer tes carrés potager ou tes jardinières Bacsac. Les jardinières Bacsac ont comme particularité d’être en géo-textile. Il y a plusieurs formes de contenant, de contenance et de couleur. Difficile de ne pas y trouver son bonheur !
J’avais comme idée de créer deux espaces : un coin repas côté cuisine et un coin potager côté salon. Nous sommes donc partis avec Bacsac sur une grande jardinière accrochée côté coin repas. J’adore sa couleur olive. Elle égaye d’ailleurs énormément la cuisine. Elle est vraiment idéale car elle nous coupe des regards et crée un espace assez cocon. On a choisi d’y planter des fleurs (une clématite, une lavande et un faux jasmin) et un romarin (qui d’ailleurs ne bouge pas d’un iota !). La jardinière est accrochée à la rambarde avec des sangles. Cela permet aussi de limiter l’envie d’escalader la rambarde (sur cet aspect-là, le balcon n’est franchement pas très sécure).
 

Sur ce côté repas, pour limiter les dépenses, j’ai choisi de construire un caisson sur mesure avec de quoi accrocher mes lumière et ma clématite. L’idée était aussi de pouvoir y ranger les textiles la nuit. Bon alors, je dois vous avouer que j’ai un peu galéré pour construire ce caisson pour la simple et bonne raison que je n’ai pas compté l’épaisseur des planches dans mes côtes ni qu’il fallait que le couvercle soit plus grand pour ne pas tomber ^^ C’était bien la peine de faire découper les planches chez Castorama pour ensuite tout scier de nouveau à la maison hein ! Bref, c’est assez simple à faire si on n’est pas neuneu comme moi et surtout très économique car j’en ai eu pour une vingtaine d’euros.
Pour le confort, j’ai posé dessus un matelas de sol Vert Baudet que l’on n’utilisait plus et accroché une guirlande lumineuse trouvée chez Castorama il y a quelques années. Côté éclairage, Fermob m’a envoyé leur nouvelle lampe d’extérieure, du coup nous sommes parés pour les apéros le soir !
 
Côté table basse, j’ai pas mal galéré pour trouver une solution. Toutes celles que j’ai trouvé étaient très grandes et j’avais envie de modularité. J’ai finalement opté pour des tabourets Ikea qui se plient donc parfaits pour être rangés l’hiver.
Sur le sol, on voulait mettre des caillebotis mais hors budget pour le moment, ça sera pour l’année prochaine ! En attendant, j’ai recyclé un tapis rond en crochet Cyrillus pour apporter un peu de chaleur ! Pareil, j’ai cherché aussi un tapis d’extérieur mais je n’étais pas convaincue par les tapis en plastique (qui semblaient relou à nettoyer) ou encore par les tapis en jute, qui ne se nettoient pas. Nous sommes à Paris et niveau poussière, c’est un peut la cata. J’avais envie de pouvoir être pieds nus sur le balcon sans salir mon intérieur ensuite. Ce tapis en coton Cyrillus est donc niquel car il se lave sans soucis à la machine. Je pense d’ailleurs que je le garderai l’année prochaine sur mes caillebotis.
Côté assise, encore du home staging : un vieux tabouret de ferme pour traire les vaches et mon fauteuil enfant Vert Baudet. Ce fauteuil résiste à de gros poids adulte rassurez-vous ! Et il est idéal niveau taille et surtout super confort ! D’habitude il est dans notre salon avec une peau de mouton dessus mais je pense qu’il va rester sur le balcon.
 
Et pour se protéger du soleil, qui tape bien. Il nous fallait un parasol qui s’adapte au balcon sans être trop grand (on n’a pas besoin d’un parasol de 2m50 !). C’est chez Ikea, les seuls à proposer un parasol de balcon – c’est à dire un demi parasol, dans une taille raisonnable. J’ai repeint le pied béton couleur claire pour qu’il soit plus discret.
 


 
De l’autre côté du balcon, nous sommes sur le coin potager. J’ai un peu limité les cultures cette première année, déjà parce que je m’y suis prise assez tard pour les plantations et que j’avais envie de voir comment ce balcon allait évoluer. Avec Bacsac, on est parti sur 2 espaces de culture : un pot tuteur avec deux pieds de tomates cerises et un basilic et un grand carré potager.
L’idée de ce coin, ce qu’il devienne un peu sauvage (oui rien que ça !) et florissant. Pour le moment, il est encore assez sage. Si je m’écoutais, je claquerais mon PEL dans les jardineries. C’est comme une drogue les plantes, tu n’en as jamais assez !
 
Pour le carré potager, on a tenté la culture en lasagne pour faire vivre la terre au max. Il y a 3 types de couches répétées 3 fois : une couche carbone de cartons humidifiés (non imprimés les cartons !), une couche azotée de fleurs fanées et d’épluchures puis une couche de terreau. Pour la couche azotée, n’hésitez pas à demander à votre fleuriste ses fleurs fanées. L’idée c’est que la terre puisse vivre un peu toute seule. A voir si l’expérience est concluante !
Bon, premier soucis, mon carré s’est assez vite retrouvé infesté d’un truc : les feuilles se décolorent et se déssèchent en petites taches. Un appel lancé sur instagram et je me rends compte que nous sommes beaucoup à avoir le même soucis et zéro solution ! Je penche plutôt pour des thrips, j’ai aspergé d’eau mélangée à du savon de Marseille (300 g de copeaux pour 1L). J’espère que ça limitera les dégâts !
Et sinon côté composition, nous avons mis pas mal de choses dans ce carré :
– un pied de framboise qui commence à pas mal donner mais ne se développe pas spécialement.
– deux pieds de fraises et du thym qui ne semblent pas trop s’y plaire
– des cosmos et des capucines comestibles
– de la verveine citronnelle, de la sarriette poivrée, de l’estragon, de la sauge, de la menthe et de la mélisse
Concernant la menthe et la mélisse, j’ai un petit doute si c’était une bonne idée de les intégrer car elles se sont déjà pas mal développées et j’ai peur qu’elles finissent pas prendre trop de place au détriment des autres plantes. J’aurais peut-être du leur mettre une limitation en terre.
A part pour les capucines et l’estragon, ce sont des plantes qui ont besoin de soleil et d’une terre plutôt sèche. Je vais voir si ces dernières tolèrent du coup cette association.
 
A côté, j’ai planté dans un grand pot un eucalyptus. Je ne savais même pas que ça pouvait se cultiver sur une balcon. Il est censé monter jusqu’à 3 m, ce qui serait parfait pour nous isoler de ce côté-ci. Il se plait déjà pas mal si j’en juge son développement en l’espace d’un mois ! Suspendues aux rambardes, j’ai deux petites jardinières : une avec des fraisiers et une avec un dipladénia censé monter également assez haut pour faire un mur végétal et un gypsophile.
Au sol, ma ciboulette, une fougère qui faisait à la tronche à la maison, et une pot de violettes rescapé d’un shooting.
Et de l’autre côté, j’ai sorti toutes mes petites pousses de succulentes dont je ne m’occupe plus, à voir si elles se plaisent dehors…
 




 
J’espère que ce petit tour sur mon balcon vous aura plu et vous aura donné envie de végétaliser chaque petit bout disponible chez vous ! Même un rebord de fenêtre peut faire l’affaire !
Sachez que Bacsac peut vous aider dans la conception ! D’ailleurs, vous avez droit à 15% avec le code CARNETSPARISIENS sur l’eshop !
 
Je me documente aussi pas mal sur le jardinage, la culture sur balcon, la permaculture. Bon, ce n’est pas franchement évident de tout assimiler, il faut être patient avec le jardinage !
 
Côté livres :

– Potager au balcon de Didier Zail
– Fines herbes au balcon de Michel Beauvais
– Le grand livre des herbes de Emma Callery
Ce sont 3 livres que j’ai trouvé en brocante et qui sont assez vieux (20 ans) mais ils sont pas mal fait !
– Mon premier potager de Emmanuelle Kécir-Lepetit (c’est un livre pour les enfants en fait, je n’avais pas fait attention ! mais il est pas mal)
– Le guide de la permaculture urbaine de Carine Mayo : assez dense et complet et surtout beaucoup de ressources pour en savoir plus sur la permaculture !
 
Côté blogs :
– Rookie Garden / La nature en ville
– Balcon parisien : il n’est plus mis à jour mais ses archives regorgent de bons conseils
– Mon petit balcon / Jardinier urbain are you radis
 
Côté podcast (hé oui, c’est assez étonnant de ne pas voir les plantes mais le podcast est franchement chouette !)
– Bons plants / Une série documentaire à la rencontre des acteurs de la conquête végétale de la ville